C'est la stratégie choisie au début de 1965 par le président Johnson et ses conseillers, à savoir limiter la présence de troupes américaines à la zone côtière. Elle avait été suggérée par l'ambassadeur américain au Viêtnam, le général Maxwell Taylor, qui était alors opposé à l'envoi d'un nombre de troupes trop important. Cette stratégie vise en fait à laisser à l'ARVN la charge de l'essentiel des opérations de combat, soutenue par les Américains : elle est notamment appuyée par le département d'Etat. Elle révèle d'ailleurs les tiraillements au sein de l'administration Johnson quant à l'intervention directe des Américains au Sud-Viêtnam. L'idée est que la République du Viêtnam doit remporter la guerre, aidée par l'armée américaine qui tiendra la zone côtière fortement peuplée. Le département d'Etat pense que les communistes n'oseront pas se découvrir pour venir se heurter aux Américains, de peur de subir des pertes en raison de leur puissance de feu, mais n'envisage pas de toute façon que les Etats-Unis puissent gagner la guerre pour le Sud-Viêtnam.
Cette stratégie de l'enclave semble être un compromis pour limiter le plus possible les pertes américaines. L'ARVN reprendra le contrôle des campagnes, tandis que le gouvernement gagnera en légitimité et en crédibilité, puisque les Américains sécuriseront les points stratégiques. En mars 1965, les 3 500 Marines débarqués à Da Nang appliquent cette stratégie : ils ne protègent que la base aérienne et les installations logistiques ou de communication. Ils ne mènent pas d'opérations offensives contre le Viêtcong. Mais le général Westmoreland n'a jamais soutenu cette stratégie. Il fait remarquer que celle-ci va "bunkeriser" la troupe et faire perdre à l'armée américaine ses avantages en terme de mobilité et de puissance de feu. Westmoreland demande donc des troupes supplémentaires. Dès le 1er avril, Johnson envoie un bataillon de Marines en plus et 20 000 hommes des services. En outre, il autorise les Marines à participer à des opérations de combat dans un rayon de 70 km autour de Da Nang en tant que réserve de l'ARVN. Mais la piètre performance de celle-ci et la multiplication des assauts communistes en juin montrent que la stratégie n'est pas adaptée. Chaque semaine, les communistes détruisent l'équivalent d'un bataillon sud-viêtnamien et s'emparent d'une capitale de district. Le 7 juin, Westmoreland demande un effectif de 44 bataillons américains sous peine de voir le Sud-Viêtnam s'effondrer en six mois. Vingt jours plus tard, les forces américaines reçoivent l'autorisation d'engager l'ennemi près de la côté et à l'intérieur des terres, vers les Hauts-Plateaux.
Cette stratégie de l'enclave semble être un compromis pour limiter le plus possible les pertes américaines. L'ARVN reprendra le contrôle des campagnes, tandis que le gouvernement gagnera en légitimité et en crédibilité, puisque les Américains sécuriseront les points stratégiques. En mars 1965, les 3 500 Marines débarqués à Da Nang appliquent cette stratégie : ils ne protègent que la base aérienne et les installations logistiques ou de communication. Ils ne mènent pas d'opérations offensives contre le Viêtcong. Mais le général Westmoreland n'a jamais soutenu cette stratégie. Il fait remarquer que celle-ci va "bunkeriser" la troupe et faire perdre à l'armée américaine ses avantages en terme de mobilité et de puissance de feu. Westmoreland demande donc des troupes supplémentaires. Dès le 1er avril, Johnson envoie un bataillon de Marines en plus et 20 000 hommes des services. En outre, il autorise les Marines à participer à des opérations de combat dans un rayon de 70 km autour de Da Nang en tant que réserve de l'ARVN. Mais la piètre performance de celle-ci et la multiplication des assauts communistes en juin montrent que la stratégie n'est pas adaptée. Chaque semaine, les communistes détruisent l'équivalent d'un bataillon sud-viêtnamien et s'emparent d'une capitale de district. Le 7 juin, Westmoreland demande un effectif de 44 bataillons américains sous peine de voir le Sud-Viêtnam s'effondrer en six mois. Vingt jours plus tard, les forces américaines reçoivent l'autorisation d'engager l'ennemi près de la côté et à l'intérieur des terres, vers les Hauts-Plateaux.
Pour en savoir plus :
Clayton D. LAURIE, "Enclave Strategy", in Spencer C. TUCKER (éd.), THE ENCYCLOPEDIA OF THE VIETNAM WAR. A Political, Social, and Military History, Second Edition, ABC-Clio, 2011, p.345-346.
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